Les pratiques musicales se sont intensifiées, multipliées et diversifiées avec l'introduction du médiateur numérique ; aussi bien en matière d'écoute que de création de contenus, la numérisation engage ce que Granjon et Combes envisagent comme "le développement d'un certain individualisme de type expressif" : la satisfaction des goûts de l'auditeur primerait sur l'ouverture aux contenus musicaux eux-mêmes, et guiderait son parcours mélomane à travers une toile devenue réticulaire et participante. De même, la création de contenus s'ouvre désormais à l'amateurisme, qui ne concerne plus seulement les pratiques d'écoute musicale.