Psychomotricien : une posture impliquée ?
Résumé
Dans un service de soins de suite et de réadaptation accueillant des personnes souffrant de tumeur cérébrale, il ne semble pas que ce soient les médiations qui caractérisent la psychomotricienne. En effet, celles-ci sont diverses et à adapter à chaque personne soignée. Est-ce alors sa lecture de la situation, son intention, son implication dans la relation ? L'implication dans la relation, constitue, selon F. Désobeau, F. Giromini, ou F. Joly entre autres, une des particularités du psychomotricien. Cela m'intrigue particulièrement, dans ce contexte. Ma problématique apparaît alors : pourquoi la "posture impliquée" du psychomotricien est-elle constitutive de son identité auprès de patients atteints de glioblastome en S.S.R. ? En me basant sur la définition du sociologue C. Dubar, j'ai cherché en quoi la "posture impliquée" du psychomotricien se retrouvait dans le bilan psychomoteur, outil fondamental du psychomotricien, et, tout au long du suivi, dans de dialogue tonico-émotionnel avec le patient souffrant de glioblastome. Je me suis aussi beaucoup interrogée quant aux enjeux du dialogue tonico-émotionnel pour le patient souffrant de glioblastome, et pour le psychomotricien. J'ai principalement développé, du côté du patient : les enjeux de pare-excitation, ainsi que de soutien de l'identité de la communication, et du côté du psychomotricien : les notions de transfert/ contre-transfert, d'empathie et de créativité. Mon écrit m'amènera à valider mon hypothèse de départ : la posture du psychomotricien auprès des patients souffrant de glioblastome est constitutive de son identité, dans un S.S.R.
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