La pédiculose du cuir chevelu due à Pediculus humanus capitis se caractérise par une incidence et une contagiosité importantes en milieu scolaire et communautaire. Les fréquentes récidives après traitement ainsi que la potentielle toxicité et le coût des insecticides ont contribué à rendre très préoccupante cette parasitose dans la population et ce malgré l'absence de sévérité de cette ectoparasitose. Depuis récemment, de nouveaux traitements non toxiques (gels siliconés) ou à base de substances naturelles (huiles végétales ou essentielles) sont disponibles sur le marché. Ils sont venus compléter l'éventail thérapeutique essentiellement basé sur des molécules insecticides (malathion, lindane et pyréthrines). Ces dernières, malgré leur efficacité indiscutable, ont cependant des effets secondaires indésirables non négligeables et leur utilisation massive, en particulier en agriculture, a assuré progressivement le développement de résistances à leur action. Ainsi, parmi les nouveaux procédés de lutte, certains ont fait preuve de leur efficacité associée à une quasi absence de toxicité. De plus, ces produits type diméticone ont une action différente mais compatible avec les produits insecticides. Leur tolérance est excellente. S'appuyant sur un mode d'action physique, ces gels permettraient, par ailleurs, d'éviter toute apparition de résistance. Ainsi, par ce travail de synthèse, nous analysons les données les plus récentes sur l'ensemble des méthodes disponibles pour lutter contre la pédiculose et proposons des conseils les plus adaptés et efficaces à donner à l'officine.