La génitoplastie cosmétique féminine, et en particulier la nymphoplastie, sont des techniques chirurgicales qui sont pratiquées de plus en plus sous l'influence d'un effet de mode. Même si plusieurs techniques existent, cette pratique présente des risques pour les patientes qui sont pour l'instant méconnues. La médecine fondée sur les preuves est absente pour cette chirurgie parce que la base anatomique est encore mal connue pour la région intime. Ainsi, l'objectif principal de cette étude était l'identification et la description de l'anatomie artérielle des petites lèvres mais aussi la corrélation de cette anatomie aux différentes techniques déjà existantes. Afin d'étudier les artères de cette région, des cadavres frais ont été utilisés et les artères ont été identifiées à l'aide de corrosions et de l'imagerie radiologique après injection de produit de contraste. L'analyse de 9 petites lèvres a permis l'identification des vaisseaux suivants : une artère centrale nommée artère "C" située au 55 percentile de la longueur de la base de la petite lèvre, une première artère postérieure nommée P1 située au 17 percentile, une deuxième artère postérieure nommée P2 située au 32 percentile et une artère antérieure située au 76 percentile. Ces artères issues du système de la pudendale interne s'anastomosent faiblement avec le réseau antérieur avec une branche du frein clitoridien et une branche latérale du capuchon clitoridien. Ces résultats ont permis l'identification d'une zone située à l'extrémité supérieure des petites lèvres qui semble être la zone la moins vascularisée. Cette disposition artérielle permet la proposition d'une nouvelle technique de nymphoplastie avec résection d'un secteur en "V" supérieur. Ceci permettrait la création d'un lambeau labial postérieur gardant le maximum de sa vascularisation.