La parole emmurée - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2013

La parole emmurée

Résumé

Antigone is without doubt one of Sophocles' tragedies that causes a lot of problems : it is one of the rare tragedies that stages a young lady who will be opposed to her city's laws and to the tyrant, and who will respect divine laws and bury her brother. She is opposed to everybody, with words and acts. She collides with tyranny and she suffers the most cruel punishment : death. Her speech, that nobody hears in the play, echos strangely when Creon appears in the scene carrying the corpse of his son. The chorus gives the final moral : prouds and impious are punished. The logos fails in the play : characters don't listen to each other and don't understand the others characters. Each of them use their own speech without understanding the others. Speech is often accompanied with acts : Antigone really buries Polynice ; sometimes acts are missing, and some characters reproach the others for inaction. If acts and words aren't suitable, some prefer to shout when others are silent. But their choices don't matter, when they can choose, , the speech is impotent, each of them persist in doing what they think to be fair and isolate themselves, and the tragedy is inevitable. Sophocles' composition is precise, the symmetry between Creon and Antigone is appalling but perfect. This tragedy causes a lot of questions, but all of these questions are causeb by speech. The final drama is caused by the incomprehension between the two strong characters of Antigone and Creon. This play of Sophocles is without doubt the tragedy of incommunicability.
Antigone est sans nul doute l'une des pièces de Sophocle qui soulève le plus de problèmes : elle est l'une des rares tragédies à mettre en scène une jeune femme qui va oser s'opposer aux lois de sa cité et à son tyran pour respecter les lois divines et enterrer son frère. Elle s'oppose à tous en paroles et en actes. Elle se heurte contre la tyrannie et subit le châtiment le plus cruel : la mort. Sa parole, que personne n'aura entendue dans la pièce, résonne comme un écho étrange lorsque apparaît sur scène Créon portant le corps de son fils. Le chœur délivre alors la morale finale : les orgueilleux et les impies sont toujours punis. Le logos échoue tout au long de la pièce : les personnages ne s'écoutent pas, ne se comprennent plus. Chacun use d'une parole qui lui est propre sans pouvoir comprendre celle de l'autre. La parole est souvent accompagnée d'actes : Antigone enterre bel et bien Polynice ; parfois, les actes manquent et les personnages le reprochent à ceux qui n'agissent pas. Si les actes et les mots ne conviennent plus, alors certains crient pendant que d'autres choisissent le silence. Mais qu'importe leur choix, s'ils arrivent à choisir (le chœur est incapable de le faire), la parole est impuissante, chacun s'entête et s'isole, et le drame est inévitable. La composition de Sophocle est précise, la symétrie entre Créon et Antigone est effroyable mais parfaite. Cette tragédie pose bon nombre de questions, mais toutes ces interrogations sont soulevées à travers le prisme de la parole. Le drame final n'est dû qu'à une incompréhension entre les deux caractères forts d'Antigone et de Créon. Cette pièce de Sophocle est sans nul doute la tragédie de l'incommunicabilité.
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Dates et versions

dumas-01136417 , version 1 (27-03-2015)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01136417 , version 1

Citer

Aurore Noirault. La parole emmurée. Littératures. 2013. ⟨dumas-01136417⟩
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