La chimiothérapie parentérale à domicile en France : mise au point
Résumé
En 2015, l’offre de soins en cancérologie propose deux types de prise en charge par chimiothérapie parentérale au domicile du patient : l’HAD et le réseau de cancérologie. Celles-ci restent encore marginales puisque l‘HAD représente 2% de l’activité de la chimiothérapie en France. Pourtant, la chimiothérapie parentérale au domicile a montré à travers la littérature qu’elle garantissait la sécurité et la satisfaction des patients ainsi que des soignants, tant qu’elle respectait les critères d’éligibilité indispensables à sa bonne conduite. Ce résultat a été corroboré par l’enquête menée au cours de ce travail. Les soignants trouvent la prise en charge plus valorisante tout en souhaitant une formation continue pour les aider dans leur mission, et en insistant sur l’effort de communication souhaitable entre l’hôpital et la ville. Les patients quant à eux ne voient pas de différence en terme de qualité mais apprécient ces soins à leur domicile. De plus, les études faites sur des cas bien ciblés montrent que le coût de cette chimiothérapie est moins onéreux même si ces études restent de faible preuve. Dans un contexte où chaque année 355000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués couplés à des contraintes budgétaires, la France aurait intérêt à développer la chimiothérapie parentérale à domicile.
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