S'é-mouvoir : le mouvement en psychomotricité au service de la perception de soi chez les patients psychotiques
Résumé
À travers mes premières impressions concernant ce milieu singulier qu'est la psychiatrie, différentes interrogations ont émergés concernant la pathologie psychotique. La façon dont ces individus investissent leurs corps est singulière : comment ces patients le perçoivent-ils ? D'ailleurs le perçoivent-ils ? Les nouvelles sensations sont prises en compte par un système qui a un vécu et une mémoire qui donne une couleur particulière à la sensation : c'est la perception. Les perceptions corporelles ont un rôle dans l'organisation de la personnalité, elles sont à la bas de l'organisation psychocorporelle de l'individu. Pour le sujet psychotique, s'éprouver comme un sujet incarné ne va pas de soi. La psychose affecte l'individu autour de la dimension du corps, de la relation et de la réalité. Si le corps se construit dans un perpétuel nouage entre soma et psyché : comment proposer un lien entre la mise en jeu du corps et un vécu corporel ? De l'infiniment petit à l'infiniment grand, le mouvement peut représenter la vie. Le mouvement représente la complexité de l'être humain dans la dimension psychomotrice. Finalement, comment le mouvement en psychomotricité peut-il contribuer à la perception de soi chez les patients psychotiques ? La psychomotricité s'attache à proposer aux individus, à porter attention et intention dans leurs vécus, en présence d'autrui, à restaurer un lien entre éprouvés et symbolisation. En effet, "être au monde", c'est être pour soi dans la relation à l'autre dans l'espace et le temps. Cet écrit sera ponctuer de deux études de cas, et sera illustrai par des vignettes cliniques.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
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