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Mémoires Année : 2015

Critically Ill patients with Chikungunya virus infection during the 2014 outbreak in the Carribean

Formes graves de chikungunya : étude descriptive des patients hospitalisés en réanimation aux CHU de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France au cours de l'épidémie de 2014

Résumé

Background. The first Chikungunya fever epidemic occurred recently in the Caribbean and Americas. However, data on severe forms and the need and frequency for ICU admission are scarce. Methods. Patients with laboratory-confirmed acute Chikungunya virus infection (CHIKV) admitted to the ICUs of the two main the French West Indies islands, between April and September 2014 in Guadeloupe, and between February and September 2014 in Martinique, were included in this observational study. Findings. The cohort consisted of 65 patients, median age 63 years (52-70). Their median Simplified Acute Physiology Score II at admission was 39 (28-54). Twenty-seven (41.5%) patients had exacerbations from a previous underlying disease. Seven (10.7%) had sepsis-like manifestations without any other clinically or microbiologically documented infection. Six patients (9.2%) had Guillain-Barré syndrome, and four (6.1%) had possible encephalitis. Overall hospital mortality was 27.7%. Interpretation. Although usually benign, CHIKV infection can be severe and result in patients’ admission to the ICU. Most patients with CHIKV infection who required ICU admission had a preexisting comorbidity and their medical condition had deteriorated after the onset of CHIKV infection. In some patients however, particularly those with Guillain-Barré syndrome, encephalitis and sepsis-like syndrome, the occurrence of such severe manifestations could be considered as a direct consequence of CHIKV. In areas where a CHIKV epidemic occurs, physicians should be aware of its potential severity.
Contexte : La première épidémie de Chikungunya est récemment survenue aux Antilles et sur le continent américain. Cependant, peu de données sur les formes sévères relevant de la réanimation sont disponibles. Méthodes : Chaque patient avec une infection aiguë à Chikungunya confirmée biologiquement et hospitalisé en réanimation d’avril à septembre 2014 au CHU de Pointe-à-Pitre et de février à septembre 2014 au CHU de Fort-de-France a été inclus dans cette étude observationnelle. Résultats : Soixante-cinq patients ont été inclus, dont l’âge médian était de 63 (52-70) ans. Leur score Simplified Acute Physiology Score II médian à l’admission était de 39 (28-54). Vingt-sept patients (41,5%) ont été admis pour décompensation de pathologie chronique. Sept patients (10,7%) ont présentés des sepsis sévères sans autre infection cliniquement ou microbiologiquement documentée. Six patients (9,2%) ont été admis pour un syndrome de Guillain-Barré, et quatre (6,1%) avaient une encéphalite possible. La mortalité intra-hospitalière fut de 27,7%. Discussion : Bien que bénigne la plupart du temps, l’infection aiguë à Chikungunya peut avoir des formes sévères nécessitant l’admission en réanimation. La plupart des patients de cette étude avait des comorbidités et leur état clinique s’est nettement détérioré au cours de cette infection. Cependant, on peut suggérer que certaines manifestations sévères sont directement liées au CHIKV, tels que les syndromes de Guillain-Barré, les encéphalites et les sepsis sévères. Les médecins confrontés à une épidémie de CHIKV devraient connaitre ces formes rares mais possiblement létales.
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Laura Crosby. Formes graves de chikungunya : étude descriptive des patients hospitalisés en réanimation aux CHU de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France au cours de l'épidémie de 2014. Médecine humaine et pathologie. 2015. ⟨dumas-01214734⟩
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