Introduction : Le traitement des troubles anxieux et dépressifs rencontre de nombreuses limites, alors que l’acupuncture commence à être étudiée pour ces bienfaits symptomatiques. Objectif : Évaluation du ressenti subjectif de séances d’acupuncture pour des patients souffrant de troubles anxieux ou dépressifs et qui ont été hospitalisés en psychiatrie. Matériel et Méthode : Étude observationnelle, prospective et descriptive réalisée dans un service de psychiatrie (CHU de Martinique) pendant 6 mois. 4 séances d’acupuncture maximum, espacées au minimum d’une semaine et réalisées par un acupuncteur indépendant de la prise en charge. Passation d’échelles visuelles analogiques avant, après et le lendemain de chaque séance (mesure du bien-être, de la détente, du stress, de la douleur physique et morale, de la fatigue, de l’énergie et de l'envie de consommer), recueil des paramètres physiologiques et de la qualité du sommeil. Résultats : Analyse possible sur les 2 premières séances. Après la première séance (N1=32) et la seconde (N2=25) nous constations une baisse significative de l’anxiété, de la douleur morale, de la fatigue et une augmentation de la détente, du bien-être et de l’énergie (p<0,05). Certains effets perduraient le lendemain de la première séance et le lendemain de la seconde. Nous retrouvions une baisse de la pression artérielle systolique après la première séance (p<0,05) et une amélioration du sommeil après les 2 premières séances (p<0,05). Nous n’avions pas trouvé de profil de patient plus sensible à l’acupuncture. Discussion : Amélioration du ressenti psychologique qui est en accord avec la littérature actuelle. Les effets physiologiques et sur le sommeil sont à confirmer car la puissance de l’effectif était trop faible. L’acupuncture permettrait une meilleure disponibilité psychique. L’échelle visuelle analogique est un outil intéressant qui permet d’impliquer le patient bien qu’elle ait ses limites. Conclusion : Étude innovante où l’acupuncture s’est bien intégrée à une prise en charge psychiatrique en hospitalisation, un plus grand effectif devrait pouvoir confirmer ses bienfaits.