Obstacles general practitioners face in assessing medication adherence
Les obstacles des médecins généralistes à évaluer l’observance thérapeutique : étude qualitative menée par entretiens semi-dirigés
Résumé
Background: Adherence to medication is often estimated at 50% with regards to chronic diseases. In 2003, the World Health Organization indicated that improving adherence would represent a major progress. It is essential that general practitioners get involved and assess adherence during consultations. The present study attempts to identify obstacles general practitioners face in assessing medication adherence.
Method : Qualitative study by semi-structured interviews, using open questions, with general practitioners, whether established or substitutes, university professors or not, in both urban and rural settings, until data saturation was reached. Interviews have been transcribed word for word, then coded from verbatim, using the double blind approach, and, lastly, analyzed using the grounded theory method.
Results: 22 physicians were interviewed from January to December 2015. Many obstacles in assessing adherence were mentioned: organizational, technical, and intrinsic, as well as those that are related to the patient’s personality, the way the doctor views adherence, and the way he views his relationship with the patient.
Conclusion: In addition to identifying the obstacles, this qualitative study led to some promising ways to improve assessment of medication adherence: awareness-raising campaigns intended for patients and practitioners in relation to the adherence issue, better coordination with other health professionals, especially with pharmacists, and concrete public health measures to promote adherence and valorize its assessment.
Contexte : L’observance thérapeutique est souvent estimée à 50% pour les pathologies chroniques. En 2003, l’Organisation Mondiale de la Santé indique qu’améliorer l’observance serait un progrès majeur. Il est important que les médecins s’impliquent et l’évaluent en consultation. Nous avons cherché à identifier les obstacles des médecins généralistes à évaluer l’observance thérapeutique.
Méthode : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés, à l'aide de questions ouvertes, auprès de médecins généralistes, remplaçants ou installés, universitaires ou non, en milieu urbain ou rural, jusqu’à saturation des données. Les entretiens ont été retranscrits mot à mot, puis codés à partir des verbatim, en double aveugle, et enfin analysés par théorisation ancrée.
Résultats : 22 médecins ont été interrogés entre janvier et décembre 2015. De nombreux obstacles à l’évaluation de l’observance ont été soulevés : organisationnels, techniques ou intrinsèques mais aussi dépendants de la personnalité des patients et du positionnement du médecin par rapport à la question de l’observance et de son positionnement dans la relation thérapeutique.
Conclusion : Au-delà des obstacles relevés, cette étude qualitative permet de dégager des pistes intéressantes pour améliorer l’évaluation de l’observance thérapeutique : sensibilisation des patients et des médecins à la question de l’observance, meilleure coordination avec les autres professionnels de santé, notamment avec les pharmaciens, actions de santé publique concrètes pour promouvoir l’observance et valoriser son évaluation.
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