Révolution vs. réaction : privation relative et affinités idéologiques des mouvements radicaux en France de 1882 à 1980
Résumé
Pour observer la mesure dans laquelle différentes idées radicales trouvent leur explication dans différentes configurations, et non seulement à travers des déterminants communs, ce travail se propose de croiser deux champs d’étude de la littérature scientifique – la radicalité et les idées politiques – pour construire une théorie générale des affinités idéologiques radicales. Ce présent travail se propose de tester la théorie de la privation relative dans sa version « classique » et dans sa reformulation à partir de l’étude des organisations de mouvements sociaux en France de 1882 à 1980. Notre démarche empirique, bien que résolument conçue pour la falsification des théories de la privation relative, se propose néanmoins d’intégrer une importante dimension inductive . Cette dimension inductive permet d’abord de relever les caractéristiques – répertoires d’actions et discours – distinguant les organisations suivant leur degré de radicalité au sein de notre base de données. Elle permet, ensuite, lors de la mise en oeuvre de nos tests empiriques, d’observer finement les temporalités mises en jeu dans les liens, le cas échéant, entre configurations socio-économiques, radicalité et affinités idéologiques.
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