Antibiogramme direct sur flacon d'hémoculture positif : mise au point et intérêt en thérapeutique
Résumé
Les bactériémies ont des conséquences importantes en termes de morbidité et de mortalité. L’hémoculture en permet le diagnostic. L’adaptation précoce du traitement antibiotique aux données de l’antibiogramme, pour réévaluer un traitement inefficace ou pour réduire le spectre de l’antibiothérapie, améliore de manière significative le pronostic des patients : il est donc important que le laboratoire mette les données de l’antibiogramme à disposition du clinicien le plus précocement possible.
Les recommandations actuelles préconisent la réalisation de l’antibiogramme à partir de colonies isolées, ce qui en pratique courante ne permet un rendu que 48h après détection de positivité des flacons. Notre travail a consisté à mettre au point une méthode permettant la réalisation de l’antibiogramme directement à partir de flacons d’hémoculture positifs, dans le but de réduire de 24h ce délai. Nous avons opté pour la méthode par diffusion en milieu gélosé à partir de dilution de gouttes de bouillon des flacons dans du sérum physiologique.
La principale difficulté était la maîtrise de l’inoculum bactérien. Nous sommes parvenus à définir des conditions de dilution appropriées pour les principales familles de germes, exception faite de S. pneumoniae. La vérification des performances de cette méthode selon les préconisations du COFRAC en portée B montre des résultats satisfaisants, notamment une excellente corrélation avec la méthode conventionnelle. Enfin, nous avons mesuré le bénéfice potentiel de cette méthode en menant une étude rétrospective sur les flacons détectés positifs durant une période de 41 jours au CHU de Rouen.
Cette étude montre de potentiels bénéfices conférés par la mise en production de cette méthode, et notamment sur la prise en charge thérapeutique des patients, ce qui souligne l’intérêt d’une mise en route rapide.
Les recommandations actuelles préconisent la réalisation de l’antibiogramme à partir de colonies isolées, ce qui en pratique courante ne permet un rendu que 48h après détection de positivité des flacons. Notre travail a consisté à mettre au point une méthode permettant la réalisation de l’antibiogramme directement à partir de flacons d’hémoculture positifs, dans le but de réduire de 24h ce délai. Nous avons opté pour la méthode par diffusion en milieu gélosé à partir de dilution de gouttes de bouillon des flacons dans du sérum physiologique.
La principale difficulté était la maîtrise de l’inoculum bactérien. Nous sommes parvenus à définir des conditions de dilution appropriées pour les principales familles de germes, exception faite de S. pneumoniae. La vérification des performances de cette méthode selon les préconisations du COFRAC en portée B montre des résultats satisfaisants, notamment une excellente corrélation avec la méthode conventionnelle. Enfin, nous avons mesuré le bénéfice potentiel de cette méthode en menant une étude rétrospective sur les flacons détectés positifs durant une période de 41 jours au CHU de Rouen.
Cette étude montre de potentiels bénéfices conférés par la mise en production de cette méthode, et notamment sur la prise en charge thérapeutique des patients, ce qui souligne l’intérêt d’une mise en route rapide.
Loading...