La consommation du fructose vers le syndrome métabolique : bénéfique ou délétère ?
Résumé
Le fructose est un sucre simple encore appelé le « sucre des fruits ». Il est apporté en faible quantité par l’alimentation naturelle. Longtemps, le fructose a été considéré comme le « sucre des diabétiques » car il augmente peu la sécrétion d’insuline, hormone régulant le taux de glucose sanguin. Durant ces dernières années, la consommation du fructose a augmenté, plus particulièrement aux Etats Unis avec la fabrication industrielle de fructose à partir d’amidons de maïs. Dans la même période, on a constaté une élévation de l’incidence des maladies métaboliques : telles que les dyslipidémies, l’insulinorésistance, l’hypertension artérielle, l’adiposité viscérale, le diabète de type II ou encore l’obésité. Rapidement, le fructose fut accusé d’augmenter la prévalence du syndrome métabolique. La consommation de sucre mondiale, par les boissons sucrées principalement, accroit au fur et à mesure des années, accentuant les troubles métaboliques. Le fructose est principalement apporté dans notre alimentation par les boissons sucrées. Les études répertoriées par le groupe de travail de l’ANSES ainsi que les études réalisées sur les effets de la consommation du fructose nous ont permis de conclure que le fructose, à des doses journalières ne dépassant pas les apports énergétiques recommandés, n’était pas responsable de l’apparition du syndrome métabolique. Cependant, le fructose dans le cadre d’une alimentation hyper-énergétique a des effets délétères et peut provoquer une augmentation du risque d’apparition du syndrome métabolique et indirectement de maladies cardiovasculaires. Aucune recommandation sur la consommation de fructose n’a été établie à ce jour mais le groupe de travail de l’ANSES a décidé de fixer une limite maximale de consommation du fructose à 50g/jour équivalent à 100g/jour de sucres (hors galactose et lactose).
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