Objectifs : Identifier des facteurs potentiels intervenant dans le processus de choix de la méthode d'interruption volontaire de grossesse avant 9 SA, relatifs à la patiente, au couple, au médecin, à des pressions extérieures. Puis tenter de comprendre la construction du choix dans la relation soignant-soigné. Matériels et méthode : Une étude qualitative exploratoire a été réalisée par observations participantes auprès de neuf patientes ayant formulé une demande d'IVG. Les observations ont été réalisées sur les mois d'octobre et de novembre 2016 au sein de quatre centres de planification et d'éducation familiale bretons. Résultats principaux : En consultation pré-IVG, des interactions de natures variées jouent un rôle majeur dans l'instauration d'une relation de confiance soignant-soigné. L'IVG, qui est souvent la première, fait émerger de multiples craintes, s'inscrivant dans des situations fréquemment complexes et dans le cadre d'une prise en charge multidisciplinaire. Le contingent organisationnel, qu'il soit familial ou professionnel, est notable. Les variables sont ainsi plurielles et interdépendantes, les professionnels ont donc recours à différentes stratégies de communication pour accompagner le choix et entendre les demandes des patientes. Conclusion : L'étude met en exergue l'importance de penser l'accompagnement de ces femmes et de refuser la systématisation. Le choix d'une méthode d'IVG s'inscrit toujours dans des référentiels spatial et temporel mouvants. L'empathie et la recherche de sens sont des clés pour aider les femmes à traverser cette épreuve de vie.