Intérêt de la kinésithérapie dans la prise en charge des luxations condyliennes. Revue de la littérature - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2017

Interest of physiotherapy in the management of condylar dislocations. Review of literature

Intérêt de la kinésithérapie dans la prise en charge des luxations condyliennes. Revue de la littérature

Résumé

Condylar dislocation is a pathological condition in which, when the mouth is opened, the mandibular condyle passes forward of the articular eminence and is blocked in the temporal fossa. The patient is locked in the open position. It is a rare luxation and represents 3% of the joint dislocations of the body. If several dislocations occur within six month, we will speak of recurrent dislocation. To avoid these recurrences, there is a wide range of treatments ranging from the surgical approach to more conservative and preventive therapies including physiotherapy. The main surgical treatments used are: condylectomy, eminencectomy and vertical fracture of the zygomatic arch. They act on the ATM bone architecture. The main conservative treatments are : the use of sclerosing agent, autologous blood and botulinum toxin. These therapeutics act on the ligamentary and muscular system. physiothérapy is the most preventive therapy and mostly concerns recent acute dislocations. It allows neuromuscular rehabilitation in patients predisposed to dislocations. The aim is to prevent the occurrence of recurrences by fighting against the excess propulsion and opening of the oral cavity. Epidemiological studies indicate that women (54%) and young people aged 20 to 40 (51%) are the most affected. The main trigger factor is the exaggerated openings of the mouth when yawning or laughing. Prolonged opening during medical care (dental, tracheotomy, etc.) may cause dislocation. Primary predisposing factors include ligament hyperlaxity, dental malocclusion, anatomic malformations, or some systemic diseases. This study of the literature shows the unpredictable nature of condylar dislocation and the lack of consensus regarding appropriate therapy although surgery appears to be the gold standard. However, preventive physiotherapy could, in some cases, avoid a surgical approach if patients were better detected and oriented.
La luxation condylienne est une situation pathologique dans laquelle, lors de l’ouverture buccale, le condyle mandibulaire passe en avant du tubercule articulaire et s'élève dans la fosse temporale d'où il ne peut ressortir. Le patient est bloqué en position d’ouverture. C’est une luxation rare qui représente 3% des luxations articulaires du corps. Si plusieurs luxations se produisent dans les 6 mois, on parlera de luxations récidivantes. Pour éviter ces récidives, il existe un large choix de traitements allant de l’approche chirurgicale aux thérapeutiques plus conservatrices et préventives, dont la kinésithérapie fait partie. Les principaux traitements chirurgicaux utilisés sont la condylectomie, l’éminencectomie et la fracture verticale de l’arche zygomatique. Ils agissent sur l’architecture osseuse de l’ATM. Les principaux traitements conservateurs sont l’utilisation d’agent sclérosant et de sang autologue, ainsi que l’utilisation de toxine Botulique. Ces thérapeutiques agissent sur le système ligamentaire et musculaire. La Kinésithérapie est la thérapeutique la plus préventive et concerne majoritairement les luxations récentes aigües. Elle permet une rééducation neuromusculaire chez les patients prédisposés aux luxations. Le but est d’empêcher la survenue de récidives en luttant contre l’excès de propulsion et d’ouverture de la cavité buccale. Les études épidémiologiques nous indiquent que les femmes (à 54%) et les jeunes de 20 à 40 ans (à 51%) sont les plus touchés. Le facteur déclenchant principal est l’ouverture exagérée de la bouche lors d’un bâillement ou d’un rire. Une ouverture prolongée lors d’un soin médical (dentaire, trachéotomie, etc.) peut également entraîner une luxation. Les facteurs prédisposant principaux comprennent l’hyperlaxité ligamentaire, une malocclusion dentaire, les malformations anatomiques ou encore certaines maladies systémiques. Cette étude de la littérature montre le caractère imprévisible de la luxation condylienne et le manque de consensus concernant la thérapeutique adaptée bien que la chirurgie semble être le gold standard. Pourtant la kinésithérapie préventive pourrait, dans certains cas, éviter une approche chirurgicale si les patients à risque étaient mieux détectés et orientés.
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Dates et versions

dumas-01563721 , version 1 (07-09-2017)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01563721 , version 1

Citer

Jean-Baptiste Charlassier. Intérêt de la kinésithérapie dans la prise en charge des luxations condyliennes. Revue de la littérature. Chirurgie. 2017. ⟨dumas-01563721⟩
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