L'hésitation vaccinale et ses déterminants : étude observationnelle descriptive menée auprès de 1173 parents des Alpes-Maritimes
Résumé
Introduction : La vaccination est considérée comme une des interventions les plus efficaces de lutte contre la morbi-mortalité des maladies infectieuses. En France, les réticences vaccinales augmentent. En 2012, l’Organisation Mondiale de la Santé crée un groupe de travail « the SAGE Working Group on Vaccine Hesitancy » : il appelle ce phénomène « hésitation vaccinale » et le définit par « un retard à l’acceptation d’un vaccin ou son refus ».
Objectif : Comprendre les déterminants de l’hésitation vaccinale chez les parents dans le département des Alpes Maritimes (06).
Matériel et Méthode : Une étude descriptive a été menée auprès de 1173 parents. 3342 questionnaires ont été distribués au sein de 25 écoles et quatre crèches.
Résultats : La majorité des répondants étaient des femmes (88%), âgés en moyenne de 38 ans. Soixante-trois pour cent des parents étaient « hésitants vaccinaux » et leurs enfants avaient une probabilité moindre d’être « à jour » de leurs vaccins. Parmi les déterminants de leurs hésitations, la place des « informations négatives » relayées par les médias était prépondérante. Elles concernaient principalement le lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la SEP ou la toxicité présumée des adjuvants. Selon les parents, le rapport bénéfice/risque (perçu ou basé sur les controverses) n’était pas en faveur de la vaccination. L’hésitation vaccinale dépendait des vaccins et de son caractère obligatoire ou non. Le vaccin le plus accepté était le vaccin obligatoire contre le DTP alors que les vaccins les plus sujets aux hésitations étaient ceux contre la grippe saisonnière (33%), l’hépatite B (30%) et la varicelle (19%).
Conclusion : L’hésitation vaccinale est importante dans notre département et a des conséquences sur le statut vaccinal des enfants. Pour inverser cette nouvelle tendance anti-vaccinale, l’amélioration de la diffusion d’informations « positives » dans les médias et auprès des médecins vaccinateurs parait essentielle afin de restaurer la confiance des parents français en la vaccination.
Objectif : Comprendre les déterminants de l’hésitation vaccinale chez les parents dans le département des Alpes Maritimes (06).
Matériel et Méthode : Une étude descriptive a été menée auprès de 1173 parents. 3342 questionnaires ont été distribués au sein de 25 écoles et quatre crèches.
Résultats : La majorité des répondants étaient des femmes (88%), âgés en moyenne de 38 ans. Soixante-trois pour cent des parents étaient « hésitants vaccinaux » et leurs enfants avaient une probabilité moindre d’être « à jour » de leurs vaccins. Parmi les déterminants de leurs hésitations, la place des « informations négatives » relayées par les médias était prépondérante. Elles concernaient principalement le lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la SEP ou la toxicité présumée des adjuvants. Selon les parents, le rapport bénéfice/risque (perçu ou basé sur les controverses) n’était pas en faveur de la vaccination. L’hésitation vaccinale dépendait des vaccins et de son caractère obligatoire ou non. Le vaccin le plus accepté était le vaccin obligatoire contre le DTP alors que les vaccins les plus sujets aux hésitations étaient ceux contre la grippe saisonnière (33%), l’hépatite B (30%) et la varicelle (19%).
Conclusion : L’hésitation vaccinale est importante dans notre département et a des conséquences sur le statut vaccinal des enfants. Pour inverser cette nouvelle tendance anti-vaccinale, l’amélioration de la diffusion d’informations « positives » dans les médias et auprès des médecins vaccinateurs parait essentielle afin de restaurer la confiance des parents français en la vaccination.
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