Objectif de l’étude : Evaluer le dosage de l’ADN libre dans le liquide folliculaire des patientes avec SOPK comme biomarqueur non-invasif prédictif de la qualité embryonnaire. Données de la littérature: Le SOPK est une pathologie multifactorielle et fréquente. La prise en charge de l’infertilité de ces patientes est un enjeu majeur. L’ADN libre constitué de petits fragments d’ADN double brin est un biomarqueur diagnostique et pronostique en santé humaine. En reproduction, les taux élevés d’ADN libre ont été associés à une mauvaise qualité embryonnaire et à une diminution des taux de grossesse après FIV. Matériels et méthodes: Une étude prospective monocentrique a été réalisée au CHU de Montpellier. 36 patientes porteuses d’un SOPK défini selon les critères de Rotterdam et bénéficiant d’une prise en charge en FIV ont été incluses. Les liquides folliculaires d’une même patiente ont été poolés, centrifugés, congelés, et l’ADN libre y a été quantifié par ALUqPCR. Résultats: Les taux d’ADN libre intra-folliculaire sont significativement plus élevés chez les patientes ayant reçu de faibles doses de gonadotrophines au cours de la stimulation, et lorsque le ratio LH/FSH est supérieur à 2. Ces taux élevés sont également associés à une diminution du nombre d’embryons de grade 1-2 à J2. Conclusion: L’ADN libre intra-folliculaire est un marqueur de stress ovarien et contribue à la compréhension de la physiopathologie du syndrome. Il peut être un marqueur complémentaire d’évaluation de la qualité embryonnaire, et concourir au diagnostic du SOPK. Il s’inscrit dans le panel des acides nucléiques circulants ayant montré leur intérêt dans la prise en charge individualisée de l’infertilité.