Le mésusage de l’alcool concerne une proportion importante de la population générale en France. En 2010, on estimait à 3.8 millions, le nombre de consommateurs à risque. 20% des consultations en médecine générale seraient en rapport direct ou indirect avec l’alcool. Plusieurs études ont déjà essayé de connaitre le ressenti des médecins généralistes concernant le problème « alcool », par contre les attentes des patients sont très peu définies dans la littérature. Leurs connaissances paraissent primordiales afin d’optimiser cette prise en charge. Notre étude a essayé de savoir pourquoi des patients suivis en alcoologie échappent au suivi conjoint par leur médecin généraliste traitant. Exploration des freins rencontrés. L’étude a porté sur l’analyse des réponses de 81 patients suivis en CSAPA (Cap14) à un questionnaire crée de novo. Le déroulement s’est fait de février à juin 2015. A l’issue de notre travail, il a été constaté que des inégalités d’accès aux soins représentent un frein possible au suivi du mésusage par le médecin traitant pour ce groupe de patients suivis en centre d’alcoologie. IL existe une certaine insatisfaction quant au suivi par le médecin traitant du « problème alcool ». On retrouve des disparités en termes d’information, de prévention, de durée des consultations, en fonction des niveaux socio-économiques des patients et également en fonction de l’âge. Des outils validés sont à la disposition du médecin généraliste comme la promotion récente du repérage précoce et de l’intervention brève, l’amélioration du recueil des données du dossier médical, le travail en réseaux, l’encouragement aux actes de prévention/dépistage.