« Sans élevage, les prairies se referment et évoluent vers des milieux forestiers. À l’inverse, comme dans les autres espaces agricoles, l’intensification des pratiques (semis, fauche et fertilisation) entraine de fortes baisses de biodiversité (Vickery et al., 2001) », (Tichit et al, 2012). Sur l’île d’Hœdic, des fourrés à ajoncs, prunelliers et ronces se sont développés suite à l’arrêt de l’agriculture dans les années 1970. C’est donc dans une optique d’éviter la fermeture du milieu qu’un élevage s’est installé en 2006 sur l’île d’Hœdic. En 2017, l’élevage est toujours présent mais le troupeau est trop petit pour permettre à un éleveur de vivre uniquement de cette activité agricole. Afin de pérenniser cette activité, il est important d’avoir un élevage rentable. Pour cela, il faudrait augmenter la taille du troupeau, ce qui pose la question du potentiel pastoral de l’île. Quelles sont les limites envisageables en termes de surface et de taille du troupeau ? L’étude des surfaces disponibles et de la flore des prairies permet de conclure que le troupeau peut s’agrandir jusqu’à 473 ovins, et occuper 52 hectares de l’île. Cette limite maximum devrait permettre à un éleveur de vivre uniquement de cette activité agricole car elle pourrait dégager un revenu d’environ 37.306€ au maximum. En fonctionnant avec un pâturage tournant dynamique, et un chargement annuel faible, il est possible d’allier pâturage et préservation de la biodiversité.