Conséquences endocriniennes, osseuses et métaboliques des greffes de cellules souches hématopoïétiques allogéniques chez l’adulte
Résumé
Les progrès des greffes de moelle osseuse ont permis une augmentation significative du nombre de survivants d’hémopathies. Les complications post-greffes immédiates et tardives, notamment endocriniennes, nécessitent un dépistage précoce. Les conséquences endocriniennes sont peu évaluées chez l’adulte allogreffé. Notre étude rétrospective et monocentrique a évalué 45 patients allogreffés à l’âge adulte à 14,5 mois post-greffe en moyenne. Elle avait pour objectif d’évaluer les conséquences hormonales, par des dosages statiques et dynamiques, osseuses et métaboliques, et de rechercher des critères prédictifs de survenue de ces anomalies. L’atteinte gonadique est systématique chez les femmes et l’atteinte de la
spermatogenèse touche la moitié des hommes. Presque la moitié des patients ont une atteinte antéhypophysaire (somatotrope, corticotrope, thyréotrope et/ou gonadotrope). 13,6 % des patients présentent une dysthyroïdie (critère prédictif : âge <30 ans à l’allogreffe). La moitié est atteinte d’ostéopénie (critère prédictif : conditionnement par busulfan) et plus du quart d’ostéoporose. L’obésité (20 %) et la dyslipidémie (44 %) sont plus fréquentes que la population générale. Il n’y a pas d’augmentation de l’insulino-résistance et la dyslipidémie est alors possiblement attribuable aux traitements anti-cancéreux ou aux immunosuppresseurs.
Un dépistage doit être proposé afin d’améliorer la qualité de vie des patients.
Fichier principal
Thesemedecine_endocrinologie-2017-DEMEOCQ_Vianney.pdf (2.99 Mo)
Télécharger le fichier
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|
Loading...