Introduction : la fin de vie de l’enfant est un sujet difficile à aborder du point de vue des émotions du soignant. Il est fréquent d’entendre que pour être un bon soignant, il faut se protéger en ne laissant pas de place aux émotions au sein de sa pratique professionnelle. Pourtant, la pratique montre que les soignants sont parfois très émotifs lors de la fin de vie d’un enfant.

Objectif : on peut se demander quelles sont les difficultés émotionnelles que peut rencontrer l’infirmière-puéricultrice dans le cadre de la prise en soin d’un enfant en fin de vie en soins palliatifs pédiatriques, ainsi que l’importance des émotions du soignant dans la relation de soin.

Méthodologie : des entretiens semi-directifs auprès des infirmières-puéricultrices ont été réalisés, afin de parler de leur vécu dans leurs prises en soin d’enfants en fin de vie en soins palliatifs.

Résultats : les soignants interrogés s’accordent à évoquer l’importance de l’aspect relationnel dans les soins palliatifs pédiatriques. L’analyse du discours des soignants permet de mettre en évidence que les émotions tiennent une place importance dans leurs relations avec les enfants qu'ils prennent en soin. Toutes les infirmières-puéricultrices s’investissent émotionnellement dans leurs prises en soins des enfants en fin de vie. Malgré cette difficulté émotionnelle, les infirmières-puéricultrices s’accordent toutes à penser que les émotions ont leurs place dans le soin et qu’elles sont d’ailleurs bénéfiques pour la relation d’aide avec les enfants, mais qu’il est important d’avoir la capacité de gérer ses émotions dans la pratique.

Conclusion : malgré l’important impact émotionnel présent dans la pratique des infirmières-puéricultrices en soins palliatifs pédiatriques, celles-ci peuvent tirer des bénéfices à travailler avec leurs émotions. En effet, celles-ci leurs permettent d’avoir une relation de qualité avec l’enfant soigné.