Le harcèlement scolaire entre pairs consiste en la répétition d’actes de violences intentionnelles d’un individu ou d’un groupe sur une personne induisant une relation dominant/dominé. Il peut être physique ou moral. L’enquête réalisée par Éric Debarbieux auprès d’élèves français montre qu’environ 10% des élèves subissent une forme de harcèlement. Être harcelé est lié à une mauvaise santé physique, un mauvais vécu scolaire, la présence d’anxiété, d’évitement social, de dépression, d’agressivité et d’idées suicidaires. Être harceleur est associé à un manque de sensibilité à la détresse d’autrui, un manque d’empathie, des tendances psychopathiques, de l’anxiété et de la dépression. L’enquête réalisée à la fin de ce travail à pour objectif de savoir si les patients adultes hospitalisés en psychiatrie générale ont été plus souvent victimes de harcèlement scolaire que des adultes non hospitalisés. C’est une enquête observationnelle, rétrospective, monocentrique, comparative réalisée à l’aide d’un questionnaire de victimation auquel ont répondu une vingtaine de patients et une vingtaine de témoins. L’enquête ne révèle pas de différence significative entre les deux échantillons. L’intérêt de ce travail est de cibler une population pour laquelle la question du harcèlement scolaire est peu explorée, et de s’interroger sur la pertinence d’une exploration plus systématique de l’antécédent du harcèlement scolaire et plus largement sur celle du vécu scolaire chez les patients adultes hospitalisés en psychiatrie générale.