Pharmacological traitment of agitation in adults with psychiatric disorders, a review of the literature
Prise en charge pharmacologique de l'agitation psychiatrique chez l'adulte : une revue de la littérature
Résumé
Background: psychiatric agitation is a common situation in emergency departments. It requires rapid management to prevent any danger to the patient or professionals present on site. Method: we studied the international literature on Pubmed and Cochrane databases over the period 1973 to 2017 to answer the following questions: what is the state of current knowledge on the pharmacological management of psychiatric agitation? Which molecules have proven their effectiveness and what are their risks urgently? What pharmacological strategies are validated at the international level? Results: benzodiazepines are no longer recommended as monotherapy in agitation induced by a serious psychiatric disorder. They should only be used in combination with a first-generation antipsychotic in this indication. They remain the first-line treatment in the management of alcohol withdrawal. First-generation antipsychotics are gradually being supplanted by second-generation antipsychotics. Phenothiazines are no longer recommended, only Haloperidol is indicated as first-line treatment for alcohol-induced agitation and second-line therapy in combination with benzodiazepine for the management of alcohol-induced agitation emergency, a serious psychiatric disorder. Second-generation antipsychotics with Olanzapine as a leader are first-line therapies in many indications as monotherapy. Conclusion: improving the management of the psychiatric emergency makes it possible to find alternatives to restraint and contributes to a better therapeutic alliance afterwards.
Contexte : l'agitation d'origine psychiatrique est une situation fréquente dans les services urgences. Elle nécessite une prise en charge rapide afin de prévenir toute mise en danger du patient ou des professionnels présents sur place. Méthode : nous avons étudié la littérature internationale sur les bases de données de Pubmed et Cochrane sur une période allant de 1973 à 2017 pour répondre aux questions suivantes : quel est l'état des connaissances actuelles sur la prise en charge pharmacologique de l'agitation psychiatrique? Quelles sont les molécules ayant fait la preuve de leur efficacité et quels sont leurs risques en urgence? Quelles sont les stratégies pharmacologiques validées au niveau international? Résultats : les benzodiazépines ne sont plus recommandées en monothérapie dans l'agitation induite par un trouble psychiatrique grave. Elles ne doivent être utilisées qu'en association à un antipsychotique de première génération dans cette indication. Elles restent le traitement de première intention dans la prise en charge du sevrage en alcool. Les antipsychotiques de première génération sont progressivement supplantés par les antipsychotiques de seconde génération. Les phénothiazines ne sont plus recommandées, seul l'Halopéridol reste indiqué en première intention dans le traitement de l'agitation induite par une intoxication à l'alcool et le traitement de deuxième intention, en association à une benzodiazépine, dans la prise en charge en urgence, d'un trouble psychiatrique grave. Les antipsychotiques de seconde génération avec l'Olanzapine comme tête de file deviennent les traitements de première intention dans de nombreuses indications en monothérapie. Conclusion : améliorer la prise en charge de l'urgence psychiatrique permet de trouver des alternatives à la contention et contribue à une meilleure alliance thérapeutique par la suite.
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