Le repérage dans l’espace est une problématique qui semble toujours avoir préoccupé les êtres humains. La présence le long des voies de communication de signalétique directionnelle, afin de pouvoir se repérer, est ancienne et souligne cette pratique qui semble instinctive. Cette manière de communiquer, par panneaux interposés avec des messages rédigés ou iconiques, est donc devenue essentielle au bon fonctionnement de nos modes de vie. La signalétique urbaine s'est structurée depuis le début du XXe siècle sur le besoin de faciliter l'usage de la voiture, puis après les années trente, de devenir un assistant de conduite. L’obligation de comprendre les messages diffusés afin de pouvoir se déplacer dans l’espace public érige donc dans l’imaginaire collectif le code de la route comme un outil nécessaire au bon fonctionnement de nos villes. Cet aspect immuable semble poser problème car la signalétique n’est plus remise en question. La transition que nos villes sont en train de vivre, écologique et sécuritaire, mettent à l’honneur les transports doux. Ces derniers induisent un rapport à la ville plus fort, moins aseptisé que depuis l’habitacle d’une automobile. L’espace public doit être investi par les individus, et non pas seulement quadrillé pour qu’ils s’y déplacent efficacement.