Le principe de la rééducation des naupathies est basé sur la capacité d'adaptation du système vestibulaire et la plasticité neuronale. Le but d'obtenir l'amarinage qui ne s'est pas fait spontanément. La réalité virtuelle, elle-même génératrice de cinétose, pourrait être un outil puissant pour améliorer la rééducation des naupathies. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité de la rééducation par réalité virtuelle dans la rééducation des naupathies. Cette étude était une étude pilote prospective mono centrique. Les patients inclus ont bénéficié de dix séances de rééducation de trente minutes en simulation visuelle de situations de navigation. L'intensité de leur mal de mer était évaluée avant et après rééducation. Les résultats de cette étude ont montré une véritable amélioration de l'état clinique des patients en mer après avoir suivi une rééducation par réalité virtuelle. 7 patients sur 9 sont passés d'une naupathie stade 4 selon l'échelle de Graybiel et Miller à une naupathie stade 2 ou inférieur. La gêne fonctionnelle moyenne est significativement inférieure après rééducation et une meilleure résistance à l'agitation de la mer. Cependant, 2 patients sur 9 ont été non-répondeurs à la rééducation. Les patients répondeurs ont rapporté une persistance de symptômes atténués. Les résultats semblent être du même ordre que ceux obtenus avec une rééducation optocinétique. Ils sont à pondérer par la faible taille de l'effectif de la cohorte et par une durée de navigation post-rééducation parfois faible. Bien qu'elle nécessite d'être complétée par des études ultérieures et comparée à la rééducation optocinétique, elle donne à la réalité virtuelle une place au sein de l'arsenal thérapeutique des naupathies.