Le diabète est l'un des enjeux majeurs de santé publique à l'heure actuelle. Il est principalement classé en type 1 et type 2, de manière non exhaustive. Malgré les avancées en termes de traitement et de compréhension de la maladie, l'initiation du bon traitement est déterminante afin de limiter l'apparition de complications, avec un objectif glycémique aussi strict que possible. À travers le métabolisme du fer, du glucose et des lipides, nous avons identifié des mécanismes de régulation, notamment via l'interaction entre hepcidine et insuline. L'objectif de ce travail comportait l'analyse des anomalies du bilan martial à la découverte du DT1 ou du DT2, et évaluer l'apport de ces éléments dans la classification du diabète à sa découverte.
Notre travail, étudiant le bilan martial et ses anomalies à la découverte du diabète tant de type 2 que de type 1, a permis, outre le fait de confirmer les relations étroites entre métabolisme du fer et du glucose, de construire un modèle de prédiction du type de diabète à sa découverte. Le bilan martial est perturbé chez plus de 90% des patients à la découverte du diabète. La ferritine et la transferrine plasmatiques sont toutes deux plus élevées dans le groupe DT2, le coefficient de saturation de la transferrine est plus élevé dans le groupe DT1. Pris séparément, ces éléments ne permettent pas un classement discriminant, du fait de l'influence conjointe de l'âge et de l'IMC. L'hypotransferrinémie semble associée à la profondeur du déséquilibre glycémique, surtout dans le DT1. L'hyperferritinémie semble associée aux perturbations du bilan lipidique et au DT2. L'utilisation des éléments du bilan martial, en particulier la ferritinémie et la transferrinémie, en complément d'éléments anthropométriques tels l'âge et l'IMC à la découverte, a permis une amélioration significative de l'exactitude de la prédiction du type de diabète, de l'ordre de 94%, confirmant la pertinence de leur utilisation dans la classification du diabète.