Prise en charge thérapeutique de la dénutrition de la personne âgée en médecine de ville : étude qualitative auprès des médecins généralistes des Alpes-Maritimes
Résumé
INTRODUCTION : La prévalence de la dénutrition est mal connue parce qu’elle reste sous diagnostiquée. Sa prise en charge est un enjeu majeur de santé publique parce qu’elle a des conséquences importantes notamment chez les patients âgées poly-pathologiques. Notre étude a tenté de faire l’état des lieux de la prise en charge thérapeutique de la dénutrition des patients âgés en soins primaires et d’identifier les obstacles et les améliorations éventuelles à apporter pour faciliter cette prise en charge.
MATÉRIEL ET MÉTHODE : Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de dix-neuf médecins généralistes des Alpes Maritimes de février à mars 2018.
RÉSULTATS : La dénutrition « modérée » est assez simple à traiter pour les médecins interrogés avec une priorité donnée à l’alimentation orale par tous, une supplémentation par les compléments nutritionnels oraux et l’organisation de l’environnement social du patient. La réticence face à une prise en charge plus invasive par nutrition artificielle s’explique par la peur de l’acharnement thérapeutique mais aussi par le manque de pratique. C’est pourquoi l’hospitalisation est choisie en cas de dénutrition sévère. Le manque de formation des médecins, la méconnaissance des structures existantes et les problèmes d’accessibilité et de coordination des acteurs de soins intervenant dans la prise en charge de la dénutrition sont autant d’obstacles à une bonne prise en charge.
CONCLUSION : La prise en charge thérapeutique de la dénutrition se doit d’être multidisciplinaire. La formation des médecins et la structuration du réseau de soins par les pouvoirs publics devraient faciliter la prise en charge des patients âgés dénutris.
MATÉRIEL ET MÉTHODE : Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de dix-neuf médecins généralistes des Alpes Maritimes de février à mars 2018.
RÉSULTATS : La dénutrition « modérée » est assez simple à traiter pour les médecins interrogés avec une priorité donnée à l’alimentation orale par tous, une supplémentation par les compléments nutritionnels oraux et l’organisation de l’environnement social du patient. La réticence face à une prise en charge plus invasive par nutrition artificielle s’explique par la peur de l’acharnement thérapeutique mais aussi par le manque de pratique. C’est pourquoi l’hospitalisation est choisie en cas de dénutrition sévère. Le manque de formation des médecins, la méconnaissance des structures existantes et les problèmes d’accessibilité et de coordination des acteurs de soins intervenant dans la prise en charge de la dénutrition sont autant d’obstacles à une bonne prise en charge.
CONCLUSION : La prise en charge thérapeutique de la dénutrition se doit d’être multidisciplinaire. La formation des médecins et la structuration du réseau de soins par les pouvoirs publics devraient faciliter la prise en charge des patients âgés dénutris.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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