État des lieux des infections respiratoires aiguës fébriles dans les armées - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2017

Acute febrile respiratory illness in the french army

État des lieux des infections respiratoires aiguës fébriles dans les armées

Résumé

Acute febrile respiratory infections (AFRIs) are the second most common infectious event in the French army. It is a civil and military public health problem, with a strong impact on the organization and expenditure of health systems. We wonder how to reduce the impact of AFRIs in a military environment. Material and method: The study is retrospective and covered the entire military population from 2006 to 2015. The data were provided by the epidemiological surveillance of the armies. A scientific bibliographic research complements the literature of the French army health service. Results: The average AFRI incidence rate was 8.2 cases per 1,000 military personnel. The 2009 influenza pandemic showed an exceptional peak of 25.9 cases out of 1,000. In mission, there was no microbiological diagnostic means for AFRIs in Role 1. The antibiotic panel available on mission was complete. Oseltamivir is absent from the list of projected drugs. AFRIs were the sixth infectious cause of evacuation. They accounted for 5.6% of hospitalizations of the military personnel. Discussion: AFRIs are a frequent infectious event in the French army and their incidence is probably underestimated. They pose a diagnostic problem (aspecific symptoms, tropical pathogens, lack of microbiological means) and a therapeutic one. The prevention system is both individual (periodic medical check-ups) and community-based (vaccinations, hygiene measures). The training of military doctors on the AFRIs is important, both at university and at the Val de Grace school. Despite their high incidence, the number of hospitalizations and evacuations for AFRIs is limited, reflecting a partial effectiveness of prevention and training. We propose the following improvements: strengthening of diagnostic tools in the battlefields, oseltamivir availability, studies on pathogen circulation, evaluation of professional practices in the management and prevention of AFRIs, evaluation of the influenza vaccination strategy, preparation of a response capacity to new emerging issues.
Les infections respiratoires aigües fébriles (IRAF) sont le 2ème évènement infectieux en incidence dans l’armée française. C’est un problème de santé publique civile et militaire, avec un fort impact sur l’organisation et les dépenses des systèmes de santé. Nous nous demandons comment réduire l’impact des IRAF en milieu militaire. Matériel et méthode : L’étude est rétrospective et s’intéressait à l’ensemble de la population militaire de 2006 à 2015. Les données étaient fournies par la surveillance épidémiologique des armées. Une recherche bibliographique scientifique vient compléter la littérature du Service de Santé des Armées. Résultat : Le taux d’incidence moyen des IRAF était de 8,2 cas pour 1000 militaires. La pandémie grippale de 2009 montrait un pic exceptionnel de 25,9 militaires sur 1000. En opération extérieur, Il n’existait pas de moyen diagnostique microbiologique pour les IRAF en rôle 1. Le panel d’antibiotiques disponible en mission était complet. L’oseltamivir est absent des lots de médicaments projetés. Les IRAF étaient la 6ème cause infectieuse d’évacuation. Elles représentaient 5,6% des hospitalisations du personnel militaire. Discussion : Les IRAF sont un événement infectieux fréquent dans les armées françaises, dont l’incidence est très probablement sous-estimée. Elles posent un problème diagnostique (symptômes aspécifiques, pathogènes tropicaux, manque de moyens microbiologiques) et thérapeutique. Le système de prévention est à la fois individuel (visites médicales périodiques) et communautaire (vaccinations, mesures d’hygiène). La formation des médecins militaires sur les IRAF est conséquente, tant sur le plan universitaire qu’au niveau de l’école du Val de Grâce. Malgré leur incidence importante, le nombre d’hospitalisations et d’évacuations pour IRAF est limité, traduisant une partielle efficacité de la prévention et de la formation. Nous proposons les améliorations suivantes : renforcement des outils diagnostiques sur le terrain, mise à disposition de l’oseltamivir, études sur la circulation des pathogènes, évaluation des pratiques professionnelles sur la prise en charge et prévention des IRAF, évaluation de la stratégie de vaccination antigrippale, préparation à organiser une capacité de réponse aux nouvelles émergences.
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Identifiants

  • HAL Id : dumas-01877203 , version 1

Citer

Guillaume Frechard. État des lieux des infections respiratoires aiguës fébriles dans les armées. Sciences du Vivant [q-bio]. 2017. ⟨dumas-01877203⟩
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