La médecine générale est devenue une spécialité médicale en 2004. Les premiers spécialistes en médecine générale exercent de manière autonome depuis 2007 après avoir obtenu la certification de leur compétence à pratiquer. Prendre l’avis de ceux-ci sur l’adéquation entre leur formation médicale initiale et leur pratique quotidienne permettrait ainsi une critique constructive de cette dernière. À partir de ce recueil de critères de satisfactions et d’insatisfactions, il serait alors possible d’améliorer la qualité de la formation pour les futures promotions de médecins généralistes. Méthode : cette étude est basée sur une méthode qualitative par entretiens semi dirigés. La population était constituée de neuf spécialistes en médecine générale diplômés de la faculté de Brest et exerçant une activité ambulatoire exclusive. Les entretiens ont été enregistrés et intégralement retranscrits, puis ils ont été analysés en aveugle par deux chercheurs selon le principe de la théorie ancrée. Résultats : cette étude a pu objectiver que les facteurs de satisfaction ou d’insatisfaction pouvaient varier d’un médecin à un autre. Cette différence est liée à l’hétérogénéité des pratiques possibles en médecine générale et à la modularité du troisième cycle. Conclusion : de cette grande variabilité de vision de la formation, ressortaient quelques facteurs faisant un plus large consensus. À partir d’un travail mené autour de ces facteurs, il serait possible de définir des propositions d’amélioration de la formation médicale initiale telle que le renforcement de la pratique ambulatoire lors des deuxième et troisième cycles, l’amélioration des formations théoriques et du tutorat lors du troisième cycle.