Automobilistes âgés : sont-ils prêts à rendre les clefs ? Vécu et opinion des conducteurs âgés sur leur conduite et sa limitation : quel rôle donnent-ils à leurs médecins généralistes ?
Résumé
Introduction : La conduite automobile chez les sujets âgés est considérée comme un signe d’autonomie et de vieillissement réussi, mais elle constitue une source de danger. Son arrêt est souvent vécu comme difficile dans cette population. Contrairement à ce qu’il en est chez nos voisins européens, la France n’a pas de législation spécifique concernant le contrôle de la conduite des personnes âgées. L’objectif de ce travail était de comprendre le vécu et l’opinion des conducteurs âgés de plus de 75 ans quant à leur conduite et à sa limitation, ainsi que d’identifier la place du médecin généraliste dans cette discussion.
Matériel et méthode : Deux cent quarante-six patients âgés de plus de 75 ans ont été vus en consultation entre décembre 2015 et juillet 2016. Quatorze patients présentant des contre-indications à la conduite automobile ont été interrogés dans le cadre d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés.
Résultats : Tous les conducteurs âgés interviewés ont adapté leur conduite, même si cela s’est fait en partie de façon instinctive. Par ailleurs, les patients inclus dans notre étude sembleraient globalement accepter l’idée d’un contrôle de la conduite automobile lors d’une visite médicale, d’autant plus si ce contrôle était effectué par leur médecin traitant. Ils seraient également dans l’ensemble d’accord pour laisser les clefs si cela pouvait s’accomplir dans un cadre légal avec une adaptation du permis de conduire, en favorisant la communication médecin-patient et en développant des aides spécifiques.
Discussion : La conduite automobile étant au cœur des débats publics, notre étude suggère donc l’organisation d’une campagne de sensibilisation nationale et d’une formation médicale continue pour les médecins généralistes, la mise en place par les collectivités d’aides spécifiques adéquates, et souligne la nécessité de légiférer sur un contrôle de la conduite, avec mise en place d’un permis avec restrictions.
Matériel et méthode : Deux cent quarante-six patients âgés de plus de 75 ans ont été vus en consultation entre décembre 2015 et juillet 2016. Quatorze patients présentant des contre-indications à la conduite automobile ont été interrogés dans le cadre d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés.
Résultats : Tous les conducteurs âgés interviewés ont adapté leur conduite, même si cela s’est fait en partie de façon instinctive. Par ailleurs, les patients inclus dans notre étude sembleraient globalement accepter l’idée d’un contrôle de la conduite automobile lors d’une visite médicale, d’autant plus si ce contrôle était effectué par leur médecin traitant. Ils seraient également dans l’ensemble d’accord pour laisser les clefs si cela pouvait s’accomplir dans un cadre légal avec une adaptation du permis de conduire, en favorisant la communication médecin-patient et en développant des aides spécifiques.
Discussion : La conduite automobile étant au cœur des débats publics, notre étude suggère donc l’organisation d’une campagne de sensibilisation nationale et d’une formation médicale continue pour les médecins généralistes, la mise en place par les collectivités d’aides spécifiques adéquates, et souligne la nécessité de légiférer sur un contrôle de la conduite, avec mise en place d’un permis avec restrictions.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)