Les kystes odontogènes inflammatoires et de développement constituent le principal diagnostic des lacunes maxillaires (de l’ordre de 90 %). Le diagnostic positif repose sur trois critères : cliniques, radiologiques et anatomopathologique. Les relations anatomiques entre les dents et les sinus maxillaires sont marquées par deux particularités : une épaisseur minime du plancher du sinus maxillaire ; une faible distance entre les apex des racines des prémolaires et des molaires supérieures et le plancher du sinus maxillaire. Cette proximité anatomique expose à plusieurs risques tels la propagation naturelle d’une infection dentaire au sinus maxillaire et le développement d’une lésion kystique dans les sinus maxillaires. L'objectif principal de notre travail a été d’évaluer, au travers d’une revue de littérature de 2006 à nos jours regroupant 108 patients, les différentes techniques chirurgicales des lésions kystiques à extension intra-sinusienne, afin de mettre en évidence des critères chirurgicaux, et de s’intéresser au traitement de la perte osseuse engendrée par l’importance de ces lésions et/ou par la thérapeutique chirurgicale.