Contexte : Les troubles de santé psychique chez les internes sont un problème de santé publique majeur. Il est essentiel de dépister précocement les facteurs favorisants qui en sont à l’ origine. Méthodologie : L’objectif de notre étude est d’évaluer la santé psychique dans la population d’internes en médecine, toutes spécialités confondues, au travers des différents facteurs pouvant l’altérer, ainsi que les moyens mis en œuvre pour repérer ces troubles, dans la faculté d’Aix-Marseille en 2018. Un questionnaire, spécialement créé pour cette étude, a été distribué, via internet, aux internes, qui y répondaient sur la base du volontariat, en tout anonymat. Résultats : 216 internes, 12% des internes de la faculté de médecine d’Aix-Marseille, ont répondu au questionnaire pendant les 6 semaines de distribution, tous ont été inclus. 76% déclarent avoir un temps de travail supérieur aux limites fixés par les codes de santé publique. 33% des internes auraient une consommation d’alcool à risque, avec 16% d’alcolo-dépendant. 20,5% seraient des consommateurs réguliers de cannabis. 16% des internes seraient consommateur de benzodiazépine, obtenu à 73% par automédication. 76% des internes interrogé souffriraient de troubles du sommeil. 20% auraient des idées suicidaires, dont 1% qui auraient fait une tentative de suicide. 64% des internes n’ont pas consulté leur médecin traitant depuis plus de 2 ans, et les services de prévention existant sont mal connus (79% pour le SOS SAIHM). Conclusion : L’état de santé psychique des internes à la faculté d’Aix-Marseille est préoccupant, et peu de moyens de préventions sont actuellement mis en place.