L'imitation des affects chez Spinoza : un <i>φαρμαĸον</i> pour l'homme et la société ? Pour une actualisation du concept spinoziste - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2018

L'imitation des affects chez Spinoza : un φαρμαĸον pour l'homme et la société ? Pour une actualisation du concept spinoziste

Résumé

Pity, jealousy, emulation are as many passions which depend on the mecanism of "affective imitation", which is defined by Spinoza in his Ethic. What does "affective imitation" mean ? When you see another man being affected by a certain passion, because he belongs to humanity as yourself, you will experience the same passion he feels. This mecanism enables a new way of thinking the desire : desire is no longer a desire of an object, but the desire’s desire of another man. Men, who are still unaware of what their own passions are and how to control it, will want to please to everyone at all costs and want to be admired too : because all men will have the same desire of recognition, they will be an obstacle for each other and hate themself. On the opposite, men who are free will want to share their desire of knowledge and will be glad of other’s joy. "Affective imitation" can therefore be as well the human community’s cement as the cause of its ruin, a remedy or a poison. It is exactly this paradox, applied to all level of the society (individual, social, political) which will be at the core of our work.
La pitié, la jalousie, l’émulation sont autant d’affects qui relèvent du mécanisme de l’imitation des affects, défini par Spinoza dans son Éthique. Qu’est-ce que l’imitation des affects ? C’est le fait de voir un homme affecté par une certaine passion, et du fait qu’il est un homme comme nous, éprouver cette même passion. Ce mécanisme permet de penser le désir de façon nouvelle, car il n’est plus le désir d’un objet, mais le désir d’un désir d’un autre homme. Les hommes, qui n’ont pas encore la connaissance de leurs passions, en proie à l’imitation des affects vont vouloir plaire aux autres à tout prix et être le mieux vus possible : tous ayant le même désir, ils se feront obstacle et se haïront les autres. Au contraire, les hommes libres voudront partager leur désir de connaissance et se réjouiront de la joie des autres. L’imitation des affects peut ainsi être tant le ciment de la communauté humaine que la cause de sa dégénérescence, un φαρμακον, c’est-à-dire un remède ou un poison. C’est ce paradoxe, appliqué à toutes les strates de la société (individuelle, sociale, politique) qui fera le cœur de notre travail.
Fichier principal
Vignette du fichier
Chloé_RIPERT_L_imitation_des_affects_chez_Spinoza.pdf (1.54 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...

Dates et versions

dumas-02176775 , version 1 (08-07-2019)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : dumas-02176775 , version 1

Citer

Chloé Ripert. L'imitation des affects chez Spinoza : un φαρμαĸον pour l'homme et la société ? Pour une actualisation du concept spinoziste. Philosophie. 2018. ⟨dumas-02176775⟩
311 Consultations
2267 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More