Objectif de l’étude : évaluer la faisabilité d’une salpingectomie monobloc lors de la réalisation d’une hystérectomie vaginale pour le retrait des dispositifs Essure. Méthodologie : étude observationnelle prospective (Classification Canadian Task Force  II1). Cadre : étude monocentrique au Centre hospitalier Universitaire de La Conception, Marseille, France. Patients : patientes souhaitant retirer les implants Essure et candidates à une hystérectomie vaginale, du 1 er janvier 2017 au 31 janvier 2018. Interventions : les patientes ont subi une hystérectomie totale et une salpingectomie bilatérale par voie vaginale (HS) avec exérèse monobloc de chaque hémi-utérus et de la trompe ipsilatérale afin de retirer les dispositifs Essure sans fragmentation. Mesures et principaux résultats : vingt-six HS ont été effectuées. Il n'y a pas eu de conversion en laparoscopie ou laparotomie en raison de problèmes de faisabilité ou de complications. Le retrait de chaque hémi-utérus avec la trompe ipsilatérale en monobloc était possible dans tous les cas. Il y a eu une complication péri-opératoire de Clavien-Dindo Grade 1 : une plaie de la vessie nécessitant dix jours de sonde urinaire. Il y a eu deux complications post-opératoires de grade 2 : un cas de métrorragie sur granulome du fond vaginal traité par nitrate d'argent et une rétention aiguë d’urines nécessitant un sondage urinaire pendant 24 heures. Conclusion : la réalisation d’une HS avec exérèse monobloc de l'hémi-utérus et de la trompe ipsilatérale sans fragmentation ni fragmentation des Essure semble être réalisable. La voie vaginale peut donc être l’une des approches utilisées chez les femmes qui vont avoir une hystérectomie dans le cadre de retrait d’Essure.