Euthanasia and assisted suicide’s access and practice for psychiatric reasons
L'accès et la pratique de l'euthanasie et du suicide assisté pour motifs psychiatriques
Résumé
Euthanasia or end-of-life medical assistance has been debated for decades in medicine, especially in oncology or intensive care. Seven countries are in favor of euthanasia and/or assisted suicide: Switzerland, the Netherlands, Belgium, Luxembourg, Canada, Colombia, and six US states. This practice is far from being a simple concern. This asks medical, ethical, cultural and legal issues at the same time. On the one hand, it makes use of medical notions, like unbearable and unappeasable suffering and prognosis, or even ethics notions. On the other hand, it is governed by a legal framework which is more or less well defined depending on the countries. The frequency and practices are quite different from one country to another. These deaths accounted for up to 4,4% of deaths in 2017 (for the Netherlands), and mostly involved elderly patients with cancer. The integration of mental suffering into the law legalizing its access in some countries has made the issue even more complex. Switzerland, the Netherlands, Belgium and Luxembourg, four countries in Europe, are the countries that accept euthanasia and/or assisted suicide for psychiatric reasons, already for decades in the case of Switzerland and the Netherlands. This practice is controversial and opens debates within the medical profession, in countries concerned and beyond, internationally. Concerns about intricacy of mood symptoms, reasoning bias and cognitive disruptions impairing judgment, access and consent to care, and the assessment of mental suffering are particularly debated.
L’euthanasie et plus globalement l’accompagnement de la fin de vie ou encore l’aide médicale à mourir font débat depuis des dizaines d’années en médecine, notamment en cancérologie ou en réanimation. Sept pays sont favorables à l’euthanasie et/ou au suicide assisté : la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Canada, la Colombie, et six états américains. Cette pratique est loin d’être une question simple. C’est à la fois une question médicale, éthique, culturelle et juridique. D’un côté, elle fait appel à des notions médicales, notamment celles de souffrances insupportables et inapaisables et de pronostic, ou encore à des notions d’éthique. De l’autre côté, elle est régie par un cadre légal plus ou moins bien défini selon les pays. La fréquence et les pratiques sont assez différentes d’un pays à l’autre. Ces décès représentaient jusqu’à 4,4% des décès en 2017 (pour les Pays-Bas) et concernait majoritairement des patients âgés et souffrant d’un cancer. L’intégration des souffrances psychiques dans la loi légalisant son accès dans certains pays a rendu cette question d’autant plus complexe. La Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, quatre pays de l’Europe, sont les pays acceptant l’euthanasie et/ou le suicide assisté pour des motifs psychiatriques, et ce depuis déjà des dizaines d’années pour la Suisse et les Pays-Bas. Cette pratique est controversée et fait débat au sein même du corps médical, dans les pays concernés et au-delà, internationalement. Les questions de l’intrication de symptômes thymiques, des biais de raisonnement et des perturbations cognitives entravant le jugement, de l’accès et du consentement aux soins, et de l’évaluation de la souffrance psychique font particulièrement débat.
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