Rôle du pharmacien dans la prise en charge du patient ayant un trouble ventilatoire obstructif et pratiquant la plongée sportive en scaphandre autonome
Résumé
La plongée sous-marine est un loisir fédérant 6 millions de personnes dans le monde. Elle est malgré tout considérée comme une activité extrême, nécessitant une intégrité physique et fonctionnelle du fait des nombreuses pressions qu’elle exerce sur le corps.
Depuis 1930, suite à la notification par la Marine Américaine de cas mortels de surpression pulmonaire chez des plongeurs asthmatiques, la plongée est contre-indiquée aux patients présentant des troubles ventilatoires obstructifs tels que l’asthme ou la BPCO. Cependant, depuis 2012, cette contre-indication absolue concernant les asthmatiques est devenue relative. C’est au pneumologue de juger, en fonction du niveau de contrôle de la pathologie, si le plongeur est apte ou non à plonger dans des conditions de sécurité optimales. La consommation tabagique n’est pas une contre-indication en soit, mais 80% des personnes atteintes de BPCO ont un lien avec celle-ci. Il faut savoir détecter les cas les plus à risques, c’est-à-dire les fumeurs présentant des signes cliniques induits par leur consommation, et savoir les orienter pour un dépistage précoce de la BPCO.
Au comptoir, le pharmacien peut facilement se renseigner quant aux habitudes de vie, au contrôle et à la gravité de la pathologie, aux traitements et aux comorbidités éventuelles du patient. Savoir l’orienter vers les personnes adéquates afin de sécuriser au maximum son loisir, fait partie de ses prérogatives. Récemment, de nouvelles missions ont été accordées aux pharmaciens d’officine afin de sécuriser et personnaliser le parcours de soins des patients : les entretiens pharmaceutiques de suivi des personnes asthmatiques, l’aide au sevrage tabagique…
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)