La moitié des salariés se plaignent d’une charge de travail déséquilibrée. L’activité pèse de plus en plus sur eux et les entreprises ont intérêt à réguler l'intensification et la subjectivisation.
La charge, c’est ce qui pèse sur l’individu ainsi que ce que cela lui fait : prescrite, réelle, subjective… Elle dépend de la qualité de l’expression, de l’écoute et donc de l’analyse du travail. Et ce d’autant plus que ce dernier est parcellisé, abstrait, et engage les acteurs jusqu’à leur personnalité.
Nous avons écouté une entreprise favorable à la participation et à l’autonomie des salariés. Ils ont exprimé un attachement au projet et assument ce qui leur est demandé, mais peinent à parler en tant que professionnels au-delà du poste et de son environnement.
Car parler du travail a ses conditions, comme l’illustrent les déceptions des dispositifs institués depuis les années 80. La charge de travail doit faire l’objet d’une parole partagée engageant les managers et responsables RH de proximité, mais également dans l’articulation du dialogue professionnel avec le dialogue social ; s'impose alors une politique de communication dans le travail.