Expérience vécue de femmes ayant fait une IVG médicamenteuse en hospitalisation de jour ou à domicile via le médecin généraliste. Étude qualitative et mise en perspective auprès de 13 femmes dans le Languedoc-Roussillon
Résumé
Introduction : le vécu des patientes ayant pratiqué une IVG médicamenteuse a été peu étudié se concentrant sur l’expérience des praticiens. Le but de notre étude est d’explorer l’expérience vécue des femmes ayant fait une IVG médicamenteuse en hospitalisation de jour ou à domicile via le médecin généraliste en mettant en perspective leurs expériences.
Méthode : nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 8 femmes ayant fait une IVG en hospitalisation de jour à la clinique St Roch à Montpellier et au CH de Perpignan et de 5 femmes ayant fait une IVG à domicile organisée par deux médecins généralistes dans l’Hérault.
Résultats : le vécu de la prise médicamenteuse et des effets secondaires sont dépendants de l’histoire des patientes, du soutien et de l’écoute qui leur a été accordée. La méthode médicamenteuse et la contraception post-abortum peuvent être vécues comme imposées en hospitalisation de jour. Les patientes souhaiteraient avoir le choix du mode de contrôle de réussite de l’IVG par dosage des BHCG. L’accès à l’IVG, en particulier à domicile, reste une problématique et est amélioré par l’exercice en réseau des professionnels de santé.
Conclusion : l’accès à l’IVG pourrait être amélioré par l’extension au Languedoc-Roussillon du réseau entre ville et hôpital créé à Toulouse (REIV-OC). Une attitude ouverte et empathique est à privilégier en laissant le choix aux patientes de la méthode d’IVG quel que soit le terme de la contraception post-abortum et des modalités de contrôle. La consultation de contrôle doit être proposée pour évaluer l’état psychologique des patientes. Le médecin traitant de par sa place devra y être attentif à distance.
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