Incubateurs, espaces de travail partagés, « start-up nation » : le fait entrepreneurial et l’accompagnement à la prise d’initiative individuelle sont au centre de l’espace public et médiatique. Pourtant, malgré une forte activité et de nombreuses créations de nouveaux médias, sur tous les supports, les porteurs de projets dans le domaine des médias semblent réticents à l’idée de se définir comme des entrepreneurs à part entière. Ce travail de recherche a l’ambition de mesurer l’existence de spécificités liées à l’entrepreneuriat dans les médias, en se basant sur trois hypothèses. La première est que l’entrepreneuriat est aujourd’hui considéré comme un métier comme un autre, prenant le pas sur toute activité professionnelle. La deuxième est que les entrepreneurs dans le domaine des médias ont davantage de difficultés à se définir entrepreneurs de prime abord, car la création d’une entreprise correspond, pour eux, davantage à mener à bien une vocation qu’à maximiser son revenu. La troisième et dernière hypothèse est que ce manque de savoir-faire et d’intention entrepreneuriale ont conduit les pouvoirs publics à se saisir de la question afin d’encourager l’émergence de nouvelles entreprises médiatiques. Au-delà des sciences de l’information et de la communication, différentes disciplines, comme les sciences de gestion et l’économie, sont mobilisées.