Vêtement pratique ou esthétique : le bleu de travail, un objet de mode ambigu
Résumé
L’objet de ce mémoire de recherche est de tenter de comprendre pourquoi et comment le bleu de travail, qui est un vêtement de travail, est récemment devenu un objet de mode par le biais des pratiques vestimentaires qui lui sont associées et des acteurs de la mode tel que les marques et les médias spécialisés, mais aussi de tenter de qualifier les rapports à la mode et au travail signifiés par le port du bleu de travail. Pour ce faire, nous avons construit la problématique suivante : alors même que le bleu de travail peut-être aujourd’hui qualifié de vêtement utilitaire ou d’objet de mode, pourquoi et comment les pratiques vestimentaires qui lui sont associées signifient notre rapport à la mode et au travail ?
Nous proposons de répondre à cette problématique en posant les deux hypothèses suivantes : le bleu de travail se raréfie et est récupéré par la mode ; dès lors il se qualifie davantage comme un objet de mode plutôt que comme un vêtement de travail ; le port du bleu de travail en dehors du milieu ouvrier est le marqueur d’un rapport nouveau au travail et à la mode. Afin de valider ou d’infirmer ou de valider nos hypothèses de recherche, nous avons opté pour trois outils méthodologiques différents mais complémentaires : l’analyse sémiotique d’un corpus d’articles de presse de magazines de mode sur le sujet du bleu de travail ; l’analyse sémiologique d’un corpus de deux look books de créateurs français, Amélie Pichard et Simon Porte Jacquemus, faisant référence à l’imaginaire populaire et à l’imaginaire du travailleur ; ainsi que l’analyse qualitative de dix entretiens individuels que nous avons réalisés avec nos connaissances possédant un bleu de travail.
Nous proposons de répondre à cette problématique en posant les deux hypothèses suivantes : le bleu de travail se raréfie et est récupéré par la mode ; dès lors il se qualifie davantage comme un objet de mode plutôt que comme un vêtement de travail ; le port du bleu de travail en dehors du milieu ouvrier est le marqueur d’un rapport nouveau au travail et à la mode. Afin de valider ou d’infirmer ou de valider nos hypothèses de recherche, nous avons opté pour trois outils méthodologiques différents mais complémentaires : l’analyse sémiotique d’un corpus d’articles de presse de magazines de mode sur le sujet du bleu de travail ; l’analyse sémiologique d’un corpus de deux look books de créateurs français, Amélie Pichard et Simon Porte Jacquemus, faisant référence à l’imaginaire populaire et à l’imaginaire du travailleur ; ainsi que l’analyse qualitative de dix entretiens individuels que nous avons réalisés avec nos connaissances possédant un bleu de travail.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)