L'objectif de ce travail était de mettre en lumière les principaux leviers susceptibles d'inciter à la réalisation plus fréquente de sutures au cabinet de médecine générale. Un panel de 62 médecins généralistes, tous installés dans les Hauts-de-France, a été constitué pour répondre à la question. La méthode Delphi à deux tours, complétée par un Groupe Nominal au 3ème tour, a été choisie comme technique d'élaboration d'un consensus. Le taux de réponse final a été supérieur à 61%. Neuf propositions consensuelles ont été retenues et les trois plus importantes classées comme suit : le remboursement des kits de sutures pour le patient, la clarification et la simplification de la cotation pour le praticien et, enfin, la revalorisation de l'acte en lui-même. Les trois mesures jugées prioritaires à mettre en place sont en lien avec la rémunération de cet acte alors qu'elles n'étaient évoquées que secondairement dans les travaux antérieurs. Étonnamment, le déploiement d'assistants médicaux arrive en dernière position du 'groupe nominal' ; cela mériterait une étude complémentaire. L'analyse des données a permis de confirmer un regain d'intérêt de la jeune génération de praticiens pour la réalisation des sutures au cabinet. Cette tendance pourrait être encore soutenue par une meilleure rémunération des médecins généralistes et le remboursement des consommables au patient.