Introduction : l’objectif de ce travail était d’évaluer et de comparer les résultats cliniques et radiographiques des arthrodèses radius-première rangée post-traumatiques à long terme. Matériel et méthodes : lors d’une étude rétrospective et multicentrique, 95 patients ont été évalués dont 85 arthrodèses radio-scapho-lunaires (ARSL) et 10 arthrodèses radio-lunaires (ARL). Dix patients ont été perdu de vue et 13 ont nécessité une conversion en arthrodèse totale de poignet. Au final, 72 patients ont été inclus : 64 ARSL et 8 ARL. Parmi les ARSL, nous avons séparés celles avec excision du pôle distal du scaphoïde (EPS) et celles avec EPS et excision du triquétrum (ET). Résultats : le recul moyen était de 9,3 années (1-23,3). Les complications post-opératoires étaient plus fréquentes dans le groupe ARL (p=0,0459). Au dernier recul, les ARL apportaient une meilleure indolence (p=0,0687) et de meilleures mobilités du poignet en flexion que les ARSL (p=0,0730). Radiographiquement, les ARSL seules procuraient plus d’arthrose STT que les autres types d’arthrodèses (p<0,001). Les ARSL avec EPS avaient moins d’arthrose médio-carpienne que les autres groupes (p=0,0374). Le taux de consolidation osseuse était plus important pour le groupe ARSL et EPS avec ou sans ET (p=0,426). Conclusion : les bons résultats cliniques des ARL contrastent avec leurs taux élevés de complications radiographiques. Parmi les ARSL, l’EPS apparait essentielle pour éviter l’arthrose STT et accroitre le taux de consolidation. Les ARSL avec EPS représentent une option chirurgicale fiable permettant le maintien d’une mobilité du poignet en cas d’arthrose radiocarpienne.