Innovation et marque : mécanique d’une influence réciproque : approche communicationnelle du processus d’innovation : le cas Intel
Abstract
Ce mémoire est consacré à la marque et à l’innovation en vue d’étudier leur influence mutuelle. La question posée est : dans quelle mesure la mise en récit de l’innovation par la marque peut participer au processus d’innovation en diffusant des représentations de la science et de la technologie ? Afin d’y répondre, nous confrontons l’invention du microprocesseur Intel au séquençage du processus d’innovation.
Cette rencontre nous permet d’établir un premier constat : par définition une innovation ne peut exister sans être communiquée pour mobiliser les acteurs nécessaires à ce qu’elle voit le jour. Deuxième constat : les discours qui composent l’innovation sont porteurs d’un imaginaire, qui est commun aux acteurs enrôlés dans le processus. Notre enquête nous a permis d’établir que cet imaginaire est une base solide à la mise en place d’un mythe au service de la marque. Nous le démontrons en analysant un objet de notre corpus, la « Loi de Moore » article écrit par le fondateur d’Intel dont le discours a muté au fil du temps : passé de dispositif d’intéressement à mythe au sens de Roland Barthes.
Ce mythe de la « Loi de Moore » est aux origines d’une idéologie de la performance au sein du discours de la marque Intel. Ce sont les traces de l’influence de cette idéologie sur la marque que nous avons ensuite relevées, dans l’identité graphique et les publicités. Si Intel puise dans le processus d’innovation pour nourrir son identité, il a été possible de constater une influence réciproque. En communiquant sur son innovation, Intel crée une représentation de l’objet dit innovant et participe à favoriser son appropriation par les publics. Cette influence sur le processus d’innovation s’intensifie aujourd’hui, les publicités contemporaines proposant une fiction utopique qui va servir les innovations futures en préparant le terrain à la façon d’un scientifique qui porte son innovation et la met en récit par la fiction.
Cette rencontre nous permet d’établir un premier constat : par définition une innovation ne peut exister sans être communiquée pour mobiliser les acteurs nécessaires à ce qu’elle voit le jour. Deuxième constat : les discours qui composent l’innovation sont porteurs d’un imaginaire, qui est commun aux acteurs enrôlés dans le processus. Notre enquête nous a permis d’établir que cet imaginaire est une base solide à la mise en place d’un mythe au service de la marque. Nous le démontrons en analysant un objet de notre corpus, la « Loi de Moore » article écrit par le fondateur d’Intel dont le discours a muté au fil du temps : passé de dispositif d’intéressement à mythe au sens de Roland Barthes.
Ce mythe de la « Loi de Moore » est aux origines d’une idéologie de la performance au sein du discours de la marque Intel. Ce sont les traces de l’influence de cette idéologie sur la marque que nous avons ensuite relevées, dans l’identité graphique et les publicités. Si Intel puise dans le processus d’innovation pour nourrir son identité, il a été possible de constater une influence réciproque. En communiquant sur son innovation, Intel crée une représentation de l’objet dit innovant et participe à favoriser son appropriation par les publics. Cette influence sur le processus d’innovation s’intensifie aujourd’hui, les publicités contemporaines proposant une fiction utopique qui va servir les innovations futures en préparant le terrain à la façon d’un scientifique qui porte son innovation et la met en récit par la fiction.
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