Le féminisme est un mouvement qui lutte pour l’acquisition de droits égalitaires entre les hommes et les femmes. Il se définit comme un « Mouvement militant pour l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la société » (Dictionnaire Larousse). Plusieurs études montrent que les mouvements féministes peuvent se voir attribuer une image négative. (Aronson & Boisson, 2015; Guionnet, 2017) Est-ce vraiment le cas ? De plus, depuis quelques années des mouvements antiféministes émergent dans la société tel que le mouvement masculiniste (Dupui-Déri, 2009). Nous nous interrogeons donc sur la représentation sociale du féminisme. Les études montrent un effet de « masquage » de certains éléments contre normatifs, c'est-à-dire jugés comme peu désirables socialement. Des études ont montré que ces éléments contre normatifs des représentations pouvaient être exprimés dans un contexte dit de substitution (en proposant à l’individu de répondre à la place des français en général) (Deschamps & Guimelli, 2000). Ainsi, nous nous demandons si les conditions dans lesquelles la représentation sociale du féminisme est exprimée ont un impact sur l’expression de cette représentation. Dans le même temps, nous nous demandons si le genre du sujet et le degré d’identification à son groupe d'appartenance en tant qu'homme ou femme ont aussi une influence sur l'expression de la représentation. Nous allons donc dans cette étude exploratoire, essayer de rendre compte des différents facteurs pouvant modifier l'expression de la représentation sociale du féminisme chez les étudiants.