Ce mémoire a pour vocation d’étudier l’usage stylistique de la paronomase que fait Louis-Ferdinand Céline dans les trois romans suivants : Voyage au bout de la nuit (1937), Guignol’s Band I (1944) et D’un Château l’autre (1952). Il se divise en quatre chapitres, en commençant par un chapitre introductif retraçant l’histoire de la paronomase pour élaborer une définition originale de la figure. Le deuxième chapitre est consacré à une étude macro-textuelle de la paronomase dans les romans : son rapport au style global de l’auteur et ses effets sur la structure même du texte ainsi que les enjeux du choix de cette figure en relation avec les différentes postures littéraires de l’auteur. Il progresse ensuite, dans un troisième chapitre, vers une analyse micro-textuelle formelle de la paronomase célinienne : s’y trouvent une typologie des paronomases et une étude détaillée pour chacun de ses membres pour montrer les changements dans l’utilisation de la figure au fil des romans. Le dernier chapitre est consacré à une approche sémantique de l’analyse des paronomases de Céline afin d’identifier les enjeux littéraires de ce trait stylistique.