Introduction : les violences conjugales envers les femmes et leurs conséquences sur la santé sont connus en France. Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes ne cesse de s’accroitre depuis ces dernières années, le dépistage en médecine générale questionne et a récemment été recommandé par la HAS. Objectifs : l’objectif principal était d’observer si les femmes victimes de VC consultant dans des structures spécialisées à l’accueil des victimes souhaiteraient être questionnées sur les violences par leur médecin généraliste. L’objectif secondaire était de décrire les rapports des femmes victimes de VC avec la MG, notamment la fréquence et les caractéristiques des consultations au cours des 12 derniers mois. Matériel et Méthode : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale multicentrique conduite entre mai 2019 et mai 2020 dans 5 départements de la région PACA (Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Var, Alpes Hautes-Provence, Hautes-Alpes). La population cible était les femmes majeures victimes de VC qui consultaient dans les structures spécialisées. Elle a été réalisée à l’aide d’un auto-questionnaire anonyme qui était distribué dans les associations locales. Résultats : quatre associations ont participé à l’étude et 126 questionnaires ont été recueillis et analysés. On observe que 87,71% des femmes victimes de violences conjugales étaient favorables au dépistage des VC par leur médecin généraliste. Parmi ces femmes, 91,2% avaient consulté au minimum une fois leur MG au cours des 12 derniers mois. Les raisons des motifs de consultation principaux étaient dans l’ordre la fatigue (78,30%), les douleurs (75,73%), les troubles du sommeil (71,43%), l’angoisse (65,71%). Conclusion : les femmes victimes de VC consultent et attendent que leur MG les questionne sur le sujet. Un dépistage et une orientation des victimes par le MG semble essentiel afin d’améliorer la prise en charge des violences conjugales en France. Le site déclic est un outil utile pour les MG afin de répondre à ce besoin.