Ressenti des médecins généralistes du Languedoc-Roussillon sur leur place dans le suivi du nourrisson
Résumé
Contexte : le suivi du nourrisson (0–24 mois) est coordonné autour de 13 examens obligatoires qui ont pour objectifs principaux la surveillance de l’enfant, le dépistage précoce des anomalies et la pratique des vaccinations obligatoires. La modernisation du système de santé en 2015, la démographie médicale et l’amélioration de la formation initiale en pédiatrie des médecins généralistes semblent accentuer l’importance de leur rôle dans le soin primaire pédiatrique.
Objectif : explorer le ressenti des médecins du Languedoc-Roussillon concernant leur rôle dans le suivi du nourrisson.
Méthode : étude qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 12 médecins généralistes en activité, faisant ou non du suivi pédiatrique. L’échantillonnage a permis une variation maximale. Une analyse phénoménologique par théorisation ancré a été faite avec saturation des données et triangulation des chercheurs.
Résultats : le suivi du nourrisson est un choix engageant un investissement personnel pour se mettre au niveau d’un suivi spécifique. Les médecins généralistes, ou médecin de famille, perçoivent leur rôle comme central et légitime même s’il reste parfois un sacerdoce. L’organisation standardisée, rassurante, de ce suivi n’empêche pas une approche critique de leurs limites, surtout chez l’enfant à risque. Les relations entre libéraux sont faibles et sont le reflet d’une pratique souvent jugée identique. Malgré quelques faibles avantages, la possibilité de se déclarer en médecin traitant ne semble pas assez pertinente.
Conclusion : cette étude parle de la place du médecin généraliste dans le suivi du nourrisson. Elle expose leurs limites dans certains domaines, et leurs attentes dans les relations avec les autres acteurs impliqués dans ce suivi.
Domaines
Médecine humaine et pathologieOrigine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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