Le mélanome cutané : stratégie thérapeutique et rôle du pharmacien d’officine
Résumé
Notre enveloppe cutanée est composée de différents types de cellules assurant des fonctions essentielles au bon fonctionnement notre organisme. Lorsque ces cellules sont endommagées, elles peuvent entraîner un cancer voire métastaser. Parmi les différents cancers de la peau, le mélanome est le moins fréquent mais le plus agressif dû à son fort pouvoir métastatique. Son incidence n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Le facteur de risque majoritaire est un facteur externe : le Soleil, dont les rayons UV entraînent des altérations au niveau de l’ADN des mélanocytes. La prévention repose principalement sur la protection contre ce facteur et sur la surveillance régulière des lésions par un dermatologue. Le pronostic du mélanome, longtemps très sombre, a connu une révolution thérapeutique grâce à de nouveaux traitements : l’immunothérapie et les thérapies ciblées. Les thérapies ciblées, en particulier l’association d’un anti-BRAF et d’un anti-MEK semblent augmenter le rapport bénéfice/risque et diminuer les résistances secondaires, la tolérance est globalement bonne. Le pharmacien a un rôle important à jouer dans la prise en charge des patients traités par ces nouvelles thérapies. En effet, elles sont délivrées en pharmacie de ville et le pharmacien doit donc se positionner en tant que professionnel de santé à part entière et guider le patient dans son parcours de soin. Grâce à son expertise scientifique et aux nouvelles missions qui lui sont accordées : notamment à l’aide des entretiens pharmaceutiques, il peut accompagner les patients et leur donner des clés afin d’améliorer leur prise en charge et leur quotidien.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)