La pratique de l’échographie en Médecine Générale se développe mais reste rare. L’apport clinique de l’échographie en soins primaires a été démontré dans plusieurs travaux de thèse. Elle permet d’améliorer la prise en charge, en réduisant l’incertitude diagnostique, et en orientant plus efficacement les patients (détections d’urgences). Notre travail se proposait d’initier une réflexion sur l’impact économique de cette pratique dans les cabinets de Médecine Générale. Un questionnaire a été établi et adressé à un groupe de médecins généralistes pratiquants l’échographie et l’autre non, afin de connaitre leurs pratiques diagnostiques. Les actes ont été côtés selon les nomenclatures nationales en vigueur. Les coûts moyens de prise en charge du groupe de médecins échographistes et non-échographistes ont été comparés par un test de Student. Le coût moyen de prise en charge a été évalué sur trois situations cliniques : début de grossesse ; traumatisme thoracique ; suspicion de phlébite. Les résultats montrent un moindre coût de prise en charge par les médecins généralistes pratiquant l’échographie. La différence de moyenne est significative dans les situations du début de grossesse et du traumatisme thoracique. Pour la situation de la suspicion de phlébite, les résultats sont également en faveur d’une différence au bénéfice du groupe des médecins échographistes, sans qu’elle atteigne un seuil significatif. Une étude plus puissante, ou plus exhaustive (en termes de situations cliniques et de recrutement) pourrait étayer cette piste. Une réflexion de modèle médico-économique pourrait émerger concernant la pratique de l’échographie en Médecine Générale, à travers ce travail.