Introduction : les fluoroquinolones (FQ) sont particulièrement pourvoyeuses d’antibiorésistance. Notre objectif était d’analyser les pratiques de prescription des FQ par les médecins généralistes (MG) dans les infections urinaires parenchymateuses. Matériel et méthode : un questionnaire anonyme avait été envoyé à 790 MG de la région PACA. Résultats : 173 questionnaires avaient pu être exploités. Les infections urinaires masculines prédominaient (60,1%), le sex-ratio était de 1,51. La ciprofloxacine était la molécule de premier choix. La réévaluation à 48-72h, réalisée dans 80,3%, avait permis une modification de l’antibiothérapie pour 13,9% des patients. Escherichia coli était le germe le plus fréquemment identifié. 29,3% des E.coli présentaient une résistance de premier niveau aux FQ. Le taux d’E-BLSE était de 10,2%. Les prises en charges des MG respectaient tous les critères de conformité de bonne pratique dans 14% des cas. La durée inadaptée de traitement, l’absence de réévaluation clinique du patient à 48-72h et d’adaptation thérapeutique à l’antibiogramme étaient les trois principaux motifs de non-conformité (respectivement 81,9%, 22,8% et 29,5%). Discussion : malgré un bon respect des recommandations dans le choix de l’antibiothérapie probabiliste ou la réalisation d’un ECBU, un manque de conformité avait été mis évidence concernant la durée inadaptée, l’absence de réévaluation clinique et d’adaptation thérapeutique en parti responsable de l’augmentation des résistances bactériennes, à l’image de la recrudescence des E-BLSE. Plusieurs outils sont disponibles pour les MG afin d’améliorer les pratiques. Conclusion : la sensibilisation des MG sur les critères de non-conformité doit permettre un meilleur usage des FQ.